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Paysages Bretons : photographies, portraits de Breton(ne)s, littérature et multimédia

Offrez-vous une balade à pied dans les rues de Brest !

17 Août 2005 , Rédigé par Christophe Pluchon Publié dans #Ils font l'actualité... parfois dans leur coin

L'office de tourisme de Brest Métropole Océane fait figure de premier interlocuteur du vacancier désireux de passer quelques jours dans l'arrondissement. La ville est passionnante à découvrir : de la rue de Siam au Cour d'Ajot, en passant par la Tour Tanguy, chaque mercredi de l'été, l'office invite le visiteur à flâner pour une promenade culturelle et historique.
(Archive : article paru en août 2005)


« Brest est une ville neuve ». Mireille Kervella, notre guide-interprête, campe le décor pour ceux qui ne sauraient pas encore que la cité fut détruite à 90% durant la dernière guerre. « 43 jours de siège et 4 000 tonnes de bombes. Elle fut libérée le 18 septembre 1944 par les américains » rappelle-t-elle. La place général Leclerc, séparée de son homologue Liberté et de la rue Jean Jaurès par le boulevard Clémenceau, garde encore des vestiges (récemment mis en valeur) de cet ancien Brest « aux rues étroites, sinueuses, et aux maisons hautes pour que le vent ne s'engouffre pas, dit Mireille Kervella. L'architecte Jean-Baptiste Mathon a reconstruit une ville à l'américaine, avec des voies larges et droites, qui se croisent à angle droit ».

Souviens-toi Barbara...

La rue de Siam fut souvent mise en mots par les poêtes comme Jacques Prévert. Son nom fut donné suite à la venue, en 1686, de trois ambassadeurs du Royaume de Siam (aujourd'hui la Thaïlande). « Ils vinrent se reposer dans le premier port qui se présentèrent à eux, avant de repartir rendre visite à Louis XIV, raconte notre guide. Les brestois n'avaient jamais vu d'asiatiques, d'yeux bridés et de costumes dorés, ils furent tellement émerveillés qu'ils donnèrent une grande fête en leur honneur ».

La rue de Siam, « chère au coeur des habitants » s'interrompt au niveau du magasin Dialogues. Les fontaines de granite noir, fruit de la réflexion de l'architecte hongroise Martha Pan, furent dressées en 1988. « Elles sont sept, et représentent les sept pêchés capitaux » explique Mireille Kervella. Les anecdotes concernant la rue de Siam ne manquent pas : vers 1820 par exemple, les enfants s'amusaient à mettre du sucre sur les rails du tramway. Cela dégageaient, dit-on, une bonne odeur de caramel...


L'arsenal, Recouvrance, le cours d'Ajot...

« Les activités liées à la Marine font travailler aujourd'hui 14 600 personnes, contre le double il y a douze ans » . Mireille Kervella s'oblige à parler un peu plus fort, la circulation des voitures sur le pont de Recouvrance menant à la Tour Tanguy, s'avérant relativement gênante en raison des vibrations. Le plus haut pont levant d'Europe mesure 87 mètres. Il fut érigé en 1954, pour remplacer le pont tournant détruit pendant la guerre. C'est par là qu'il faut passer pour se rendre dans le quartier des Yannicks, ces agriculteurs appauvris, venus de tout le Léon pour travailler dans la Royale. « Ils parlaient breton, alors que de l'autre côté, les Ti-Zef de Brest-même s'exprimaient en français, d'où beaucoup d'incompréhension » rapporte Mireille Kervella. Recouvrance était à l'origine un village de pêcheurs.

La Tour Tanguy renferme la mémoire de Brest, depuis le 14è siècle. Le château, face à elle, sur la rive gauche de la Penfeld, est occupé par le Musée de la Marine et la Préfecture Maritime.

Enfin, la visite guidée mène les visiteurs sur le cour d'Ajot, bâti par les bagnards, pour une balade longue de six cents mètres, au-dessus du port de commerce et de la rade. Là se dresse le monument américain, tour de granite rose construite en 1932, détruite en 1941 et à nouveau élevée en 1958, en souvenir de l'aide apportée par les américains pendant la guerre.

 
Renseignements au 02 98 44 24 96.

Christophe Pluchon

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D
Bonjour. Je me permets de jouer l'iconoclaste et tordre le cou a quelques clichés. Vous ne m'en voudrez pas de dévoiler succintement la vérité.le tramway en 1820? 1920 plutot...Brest avait deja subit bcp de renovations urbaines au 19eme siècle... (remblaiment du quartier des sept saints) il suffit de regrader les cartes postales pour s'en rendre compte. Recouvrance par contre, possédait, et possède tjrs, des rues sinueuses.Pour conclure, ce n'est pas là une ville américaine, mais une architecture strictement française dans la doctrine de l'époque: le néo-classicisme hérité tout droit du damier de Vauban.Cordialement,
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